La méralgie est l’une des nombreuses maladies des nerfs qui constituent la cuisse. Elle se manifeste généralement par une douleur plus ou moins vive au niveau des cuisses avec l’impression de présence de fourmis, un engourdissement et une sensibilité diminuée le long du membre. Elle a pour cause générale une compression nerveuse. Comment se présente ce mal ? Qu’est-ce qui peut entraîner sa survenance ? Existe-t-il des traitements pour en venir à bout ? Découvrez dans cet article toutes les informations essentielles à propos de cette maladie.

La méralgie : qu’est-ce que c’est ?

La méralgie aussi connue sous l’appellation méralgie paresthésique aussi connue sous l’appellation de névralgie du nerf cutané latéral de la cuisse est une maladie neurologique. Elle constitue une atteinte des tissus constitutifs du nerf fémoro-cutané par une lésion.

Elle survient en général chez les personnes de tout âge. Cela dit, elle touche en particulier celles dont la tranche d’âge se situe entre 30 et 40 ans. Sur 10 000 patients dans l’année, son incidence est de 4,3 cas.

Et pour les individus diabétiques, le taux monte et est de 24,7 % l’an. Il est aussi reconnu que les hommes sont les êtres les plus touchés par cette maladie contrairement aux femmes.

Quelles en sont les causes ?

Les raisons qui peuvent conduire à une méralgie peuvent avoir une origine mécanique ou peuvent être le résultat d’une intervention médicale.

Origine mécanique

Il s’agit de tous les facteurs qui peuvent conduire à compresser le nerf cutané latéral de la cuisse sur l’ensemble de son trajet. Ainsi, une trop grande quantité de graisse dans le corps surtout au niveau des cuisses chez une personne peut conduire à la manifestation de cette pathologie.

Il en est de même pour ceux ou celles qui sont habitués au port de vêtements serrés. C’est le cas des corps habillés avec leur uniforme (habillement policier et l’armure militaire) mais aussi des jeunes avec les jeans plaqués. La méralgie peut aussi surgir des suites d’une grossesse en raison de la prise de poids.

Il existe encore d’autres facteurs à l’instar du port régulier d’une ceinture de sécurité. La déviation latérale de la colonne vertébrale (scoliose) ou la formation de poche de sang sur le psoas-iliaque des suites d’une hémorragie, ou d’un choc sont aussi des causes.

L’on retrouve aussi dans le lot les traumatismes, les spasmes de muscles, une perte de poids trop rapide ainsi qu’une différence de longueur des jambes.

Origine médicale

Ici, la méralgie peut survenir après certaines interventions sur des parties spécifiées du corps. Elle peut apparaître quand une complication survient après une intervention chirurgicale visant à remplacer l’articulation d’une hanche. Il peut en être de même lorsque l’opération s’est déroulée sur la colonne vertébrale.

Aussi, des opérations de greffe de l’os qui ont été réalisées grâce à une prise faite auprès de l’os iliaque peuvent causer ce mal. Ensuite, vient l’ablation de l’appendice vermiforme du cæcum ou appendice iléo-cæcal ou une césarienne réalisée sous une technique péridurale.

Il convient aussi de citer la chirurgie gynécologique ou obstétrique. Mais il est à noter que c’est très rarement que ces opérations conduisent à la manifestation d’une méralgie. Pour finir, noter que cette affection peut également surgir des suites de complication des pathologies endocriniennes à l’exemple du diabète ou infectieuses à l’instar du typhus.

Comment diagnostiquer une méralgie ?

Il existe une ressemblance entre les symptômes de la méralgie (fourmillement, l’engourdissement et autres) et ceux d’autres maux survenant au niveau de la cuisse. Au nombre de ces pathologies ayant les mêmes signes douloureux que cette affection nerveuse l’on trouve la hernie discale, la sténose lombaire ou encore la racine nerveuse compressée.

C’est la raison pour laquelle il est difficile de procéder à son diagnostic. Ainsi, pour détecter la méralgie, le spécialiste doit donc faire très attention pour ne pas faire un faux diagnostic. En plus du questionnement, il est tenu de faire passer une série d’analyses médicales au sujet souffrant afin de pouvoir donner un diagnostic final sûr.

Il s’agit de test neurodynamique, de neuropalpation par compression et de compression pelvienne. Il est aussi possible de procéder à la distinction de la méralgie en usant de procédés neurophysiologiques. Cela ramène à des analyses de conduction du nerf ou de son potentiel somatosensoriel.

Ce dernier favorise l’examination des tissus nerveux qui proviennent des jambes et des bras en déterminant comment le potentiel électrique est modifié des suites d’une stimulation externe perçue par le système nerveux.

La méralgie pour son diagnostic peut également amener les spécialistes à user de pratique consistant à faire dormir le nerf par l’usage de solutions anesthésiantes comme de la lidocaïne à un taux de 1 %. Il en ressort un test positif si l’affligé exprime immédiatement un soulagement après s’être fait injecter la solution. Cela peut durer 30 à 40 minutes.

Quels sont les traitements efficaces adaptés à une méralgie ?

Pour venir à bout de la méralgie, il est important de chercher d’abord à connaître sa cause. C’est à l’origine que le médecin s’attaquera afin de soulager le patient. Il pourra tout de même lui indiquer des antalgiques comme l’aspirine si elle convient à l’état de la personne ou du paracétamol.

Ces cachets contribueront à atténuer les douleurs ressenties par le patient. Si les douleurs sont persistantes malgré la prise des analgésiques, le spécialiste devra ajouter à ces médicaments des antiépileptiques à l’exemple du clonazepam.

Par ailleurs, pour en finir avec la méralgie, certains docteurs font la proposition d’une infiltration de procaïne ou lidocaïne qui sont des produits d’anesthésie locale ou encore de cortisone. Ces derniers sont mis en contact avec l’épine iliaque du devant et du dessus.

Le mal peut aussi être traité grâce à l’apport au corps de thiamine (vitamine B1). Celui-ci favorise une réduction de la douleur avec une amélioration de la fonction nerveuse. Une autre alternative de traitement occasionnel pour la méralgie, reste l’ostéopathie suivie d’une rééducation fonctionnelle.

De façon exceptionnelle, il arrive que certains cas demandent à faire recours à une neurolyse du nerf cutané latéral de la cuisse. Cette intervention chirurgicale revient à procéder à la libération du nerf coincé ou à la section d’une partie de ce dernier.

 

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1 COMMENTAIRE

  1. Bonjour, j’ai une meralgie paresthésique cela dure depuis un an, anti-inflammatoires, anti douleur, d autre médicaments que je ne supporte pas, kiné, infiltration, rien n y fait les douleurs sont toujours là, le chirugien me dit qu’il n y pas d opération possible? Que faire?

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